02/05/2025 – Philippe Maniez Sings à La Clef de Voûte

02/05/2025 – Philippe Maniez Sings à La Clef de Voûte

On se souvient de ce jeune et brillant étudiant en batterie au Conservatoire de Lyon. Philippe Maniez écumait les clubs et affectionnait de relever les prestations de ses devanciers. Son oreille absolue lui conférait un avantage dans cet exercice. Il a également contribué avec bonheur à quelques chroniques dans ces colonnes.

Par la suite, il a construit une brillante carrière d’arrangeur très demandé et de batteur.

Nous le retrouvons avec une nouvelle facette. Il chante ! Et plutôt bien. Le sourire en coin n’est jamais loin et l’œil qui frise non plus.

Après The Mailman, chanson coquine, Philippe bascule sur Stevie Wonder avec un arrangement de Where about. Morceau complexe qui nous montre la justesse de son placement.

Pour accompagner le chanteur, toute la fine équipe du club se retrouve sur scène : Cédric Perrot à la batterie ; Vincent Périer au saxophone ténor ; Thomas Belin à la contrebasse ; Karim Addadi à la guitare et bien sûr Stéphane Vincenza au piano. Il fallait bien ça pour une telle vedette.

Le morceau d’Earth Wind & Fire sera After the love has gone. Il n’y a pas raison, on les retrouve à Jazz à Vienne alors pourquoi pas à la Clef de Voûte ? Même si cela ne fait pas partie des critères en usage ici.

Tant qu’on y est autant faire comme à la Georges, le groupe entame un Happy Birthday à la sauce néo-orleanaise en l’honneur d’une jeune spectatrice.

Jake Sherman et son Isabelle sont convoqués pour clore le premier set.

Mais avant de quitter la scène pour une première fois, Philippe reprend un « truc » donné lors de son premier concert donné ici comme chanteur, Ding dong the witch is dead de la B.O. du Magicien d’Oz, composé par un certain Glenn Miller.

Le second set reprend avec un tube du Duke : Don’t get around much anymore.

 On bascule sur des chansons plus intimistes avec The Coffee Song puis Deportee de Woody Guthrie.

Le répertoire est vraiment étrange ce soir. En guise de ballade nous aurons droit à un slow du genre très sirupeux sorti de loin : Reality de la B.O. de « La Boum ». Qui se souvient d’avoir déjà entendu du Richard Sanderson à La Clef de Voûte ?

Le dernier morceau du set sera la classique « piste noire » du lieu, à savoir un morceau « casse gueule » qui va vite, ici  Moose the Mooche de Charlie Parker. Cela débute sous forme de dialogue enflammé entre voix et sax avant que tous viennent mettre leur grain de poivre. Ça dégringole bien !

Cela aura été un vraie surprise que de découvrir Philippe Maniez en seul chanteur. La justesse et une belle labialisation sont au rendez-vous pour le plaisir de nos oreilles.

P.S. : cela nous a fait également plaisir de retrouver ici Laurent Peix, un des tous premiers photographes de Jazz-Rhone-Alpes.com qui avait quitté Lyon il y a plusieurs années, et qui n’a pas pu s’empêcher de nous piquer notre boitier pour nous faire quelques photos.

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