
Cette semaine bien calme placée sous le signe des ponts est heureusement embellie par l’intervention de deux comparses chez Mademoiselle Simone dans le quartier de Perrache.
Olivier Truchot qui est un des titulaires du piano ici, a invité le saxophoniste Vincent Périer.
Un duo quasi intimiste, nous le vérifierons tout au long de la soirée.
Ces deux-là nous ont concocté une set list longue comme le bras dont ils ne joueront même pas la moitié. Abondance de biens ne nuit pas.
En fait, ils n’ont nul besoin de ces aides mémoire. L’un commence, l’autre embraye tout naturellement.
Les thèmes s’enchaînent. Du jazz calme qui sied bien à l’heure. Les clients dînent et apprécient ces volutes sonores.
On reconnaît du Monk (forcément !), du Ellington (c’est quasi royal!), du Mulligan (indispensable !), du Brubeck (bien sûr !), du Jobim (caliente !). Les plus grands sont conviés et participent de notre plaisir d’être ici. Au passage Olivier Truchot glisse l’une de ses compositions Unknown flower qui ne dépare pas, bien au contraire
Ce qui est étonnant, c’est l’usage des partitions fait ici ce soir. Elles sont sorties à chaque début de morceau, quasiment jamais regardées avant d’être remplacées par la suivante. Ceci montre que ce duo est en confiance et se fait plaisir.
Le public se modère et fait montre d’une attention respectueuse.
Le jazz est bien à sa place ici.