
Xavier, le présentateur du moment, nous explique la signification du nom NUBU, acronyme de Nahash Urban Brass Unit (nahash = serpent en hébreu), merci à lui.
Le set débute par Foissiat in the dark, ville natale de Thibaud Du Cheyron, le tromboniste. Le drôle d’instrumentarium se met en place. La voix d’Elisabeth Coxall; native de la perfide Albion, est un instrument à elle toute seule, vocalises, talk-over, cris voire des traces de yodel. La surprise s’installe et ne nous quittera plus.
Elisabeth chante en contrepoint avec les trombones (si l’on accepte le fait que le flugabone de Victor Auffray est un « trombone de marche »).
Jean Hall, est une chanson folk féminisée. La voix magnifique d’Elisabeth apporte une dimension de profondeur à ce morceau. Les percussions étranges y contribuent.
La « batterie » de Guillaume Lys est en fait constituée de tambours de différents formats avec des peaux naturelles, de claves, d’un « tambour de bois » et de cymbales.
Snake friendly est un prétexte à sortir enfin le serpent. Ancêtre du tuba, instrument très rare sur nos scènes, nous ne l’avions vu qu’une fois il y a quelques années dans les mains du maître Michel Godard.
La chanson suivante, Sisters, se passe en duo avec la contrebasse de Marion Ruault. La voix d’Elisabeth est décidément captivante et Marion tricote à merveille.
Potiron autre composition de Thibaut Du Cheyron, est une lamentation qui rappelle une fin d’histoire d’amour. Le serpent accompagne à merveille cette tristesse.
Boma (« Abri collectif » en Swahili) est une composition de Marion Ruault conçue spécialement pour ce quintet atypique. Cela commence calmement mais tendance free, et puis le chant de tous les rassemble avec une douceur palpable.
Le set s’achève avec un drôle de morceau hybride Phasez Dansez où Victor Auffray se livre à un exercice de vocalises des plus déroutantes et virtuoses.
Nubu est une heureuse découverte à mettre au crédit du dispositif Jazz Migration qui accompagne chaque année des groupes émergents.
À retrouver le 27 juillet 2025 en ouverture du Crest Jazz.
- Elisabeth Coxall : serpent, voix
- Marion Ruault : contrebasse, voix
- Victor Auffray : flugabone, voix
- Thibaut Du Cheyron : trombone, voix
- Guillaume Lys : percussions