27/06/2025 – Gallowstreet au Théâtre antique

27/06/2025 – Gallowstreet au Théâtre antique

Gallowstreet, le groupe néerlandais, ouvre la soirée. C’est leur première participation à Jazz à Vienne, Samuel Riblier, le directeur du festival, nous les présente en ces termes : « Même s’ils viennent des Pays-Bas, ils vont réchauffer le théâtre antique ! ». Les huit musiciens du brassband débarquent donc sur scène dans une ambiance « spatiale » avec une musique de compte à rebours et la bande sonore d’une fusée qui décolle. Dès le premier morceau, ce qui saute aux yeux ou plutôt aux oreilles, c’est ce mélange (d)étonnant entre la tradition de la fanfare et ce son électro, un peu futuriste (comme leur entrée en matière). C’est un peu comme si l’univers de StarWars se retrouvait à la fête foraine. Cela semble incongru, mais c’est une vraie réussite ! Sur scène, ils sont huit donc : Peter Kejsers au sousaphone ; Jeroen Verberne et Odei Al-Magut aux trombones ; Lucas Van Ee au saxophone ténor et au synthé ; Dirk Zandvliet au sax baryton et à la flûte traversière ; Dima Loginov et Luc Janssens aux trompettes et Colin Vermeulen à la batterie. 

Ils alternent entre morceaux très groove et électro (cuivres à fond, mélange des platines, instruments et voix) avec des solos plus lents : la tonalité douce de la flûte traversière est une sorte de pause musicale au milieu de toute cette énergie explosive mêlant jazz, rock et « dance ». Le public répond pleinement présent aux sollicitations des musiciens qui, au milieu de cette atmosphère rythmée et festive, parviennent à faire passer un message essentiel : « nous sommes gouvernés par des hommes âgés qui au lieu de nous unir, nous divisent, dans une société où prime la sécurité matérielle. Nous devons nous montrer combatifs. Personne ne viendra nous sauver, nous devons le faire nous-mêmes et trouver un paradis vert où chacun pourra décider de son destin ; un paradis débarrassé des milliardaires et du fascisme ». La musique de Gallowstreet devient, à ce moment-là, une sorte de bulle bienfaisante qui nous enveloppe, tous, au soleil couchant. Et le cœur des festivaliers, guidé par la batterie et la boîte à rythme, bat désormais à l’unisson dans ce lieu millénaire.

En bonus la photographe Lionelle M. nous a donné son autorisation pour publier quelques unes de ses photos (https://www.ikonotekphotography.fr/)

Auteurs/autrices