
Soirée entièrement placé sous le signe de la guitare que ce soit avec les trois guitaristes de The Great Guitars : Birelli Lagréne , Martin Taylor et Ulf Walkenius , qu’en deuxième partie avec Thomas Dutronc featuring Stochelo Rosenberg et son abondant back band bien pourvu côté guitares.
Thomas Dutronc Feat. Stochelo Rosenberg
Habitué de Jazz à Vienne ou il aime rappeler que sa première venue au Théâtre Antique s’était faite comme membre du Gipsy Project de Bireli Lagréne, Thomas Dutronc bénéficie d’un large soutien du public qu’il doit tout autant qu’à son indiscutable talent, à sa forte médiatisation de fils de …et à un savant savoir-faire pour toujours s’entourer des meilleurs musiciens disponibles. C’est encore le cas ce soir ou outre le renfort du guitariste manouche Stochelo Rosenberg on retrouve dans son backing -band le pianiste Eric Legnini, la violoniste Aurore Voilqué, les guitariste Rocky Gresset et Jérome Ciosi, les bassistes et contrebassistes David Chiron et Julien Herné , le batteur Maxime Zampieri.
Naturellement à l’aise sur scène et devant un public conquis d’avance, il ne lui reste qu’à dérouler son show en trois parties comme il le dit lui-même pendant une centaine de minutes. La première partie est consacrée aux chansons de son dernier album « Il n’est jamais trop tard » en commençant par Katmandou et L’horoscope. Très habilement, il sait laisser une bonne place au chorus d’Eric Legnini et Rocky Gresset. Il ne lâche rien avec T’étais belle ce dimanche et ici un chorus de la violoniste Aurore Voilqué enchainé avec Larguer les amours. Rocky Gresset est de nouveau à l’honneur sur Les petits bonheurs avant qu’Eric Legnini se lance en solo dans Les ronds dans l’eau et que Thomas Dutronc le rejoigne au chant dans ce morceau cher à Françoise Hardy.
L’arrivée de Stochelo Rosenberg signe l’entrée dans une deuxième partie marquée elle par le style manouche et de magnifiques échanges de guitare entre Stochelo Rosenberg et Rocky Gresset que le public ne manque jamais de saluer.
Sur Petite Fleur mise en musique par Henri Salvador, Rocky Gresset livre une superbe introduction avant la participation de tous derrière le chant de Thomas Dutronc. La fête manouche continue avec violon, guitares et piano et l’invitation faite à quelques danseurs de venir swinguer sur scène autour de Comme un manouche sans guitare.
On rentre dans une troisième partie plus festive avec le texte d’Aragon Est-ce ainsi que les hommes vivent dans une version aux arrangements très rock tant du côté des guitares que des éclairages plus intenses.
Autre tube avec J’aime plus Paris que le public chante volontiers avant l’entrée dans le triple rappel, dont le surprenant Les frites bordel, entièrement réactualisé pour surprendre, mais toujours avec sa chute « Ni Dieu ni Maitre, mais des frites bordel ! ». Le concert s’achève sur une note plus douce et acoustique avec Il n’est jamais trop tard tiré du dernier album éponyme. La boucle est bouclée !
Au final, un show bien construit qui a su plaire au plus grand nombre tout en gardant poliment ses distances avec le jazz.