
Nous avons la chance d’accueillir à Cybèle trois lascars qui se présentent comme des « frères de son ». L’eporession est belle !
À jardin le pianiste et trompettiste (c’est plutôt rare) Sebastian Studnitzky, de Berlin ; au centre le fantasque et imprévisible batteur Edward Perraud et à cour le fantastique vibraphoniste luxembourgeois Pascal Schumacher découvert il y a quelques années avec son projet « left Tokyo right », depuis on le suit, mais il est rarement programmé dans nos contrées lointaines.
Ce soir avec Singulär, dont c’est le premier concert en France, ils nous jouent de la « musique de l’instant », c’est-à-dire non écrite.
Les trois compères sont super concentrés, à l’affût d’un signe de l’autre pour choisir une direction et en changer tout aussi vite.
Ils s’envoûtent et nous envoûtent. La toile de fond de scène de Jérémy Perrodeau, spatiale, colle à l’éther de leur musique.
Edward est dur à suivre il change ses gadgets en permanence, change de balais, baguettes, clochettes, gong, etc.. c’est un show à lui tout seul.
Lors des changements de séquence, un clin d’œil, un sourire suffit à déterminer lequel des trois va prendre le lead et les autres d’embrayer pour le soutenir… et ça tourne.
Ce set sera non-stop pendant une heure. Une navigation à vue et à l’oreille d’une grande intensité entre jazz, électro, planant, fusion, free, bref, un maelstrom de musique d’aujourd’hui.
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Pascal Schumacher: vibraphone, claviers, électroniques
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Sebastian Studnitzky: piano, trompette, électroniques
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Edward Perraud: batterie, électroniques