
Parfum de Jazz est fier de présenter ce trio atypique 100% féminin.
Une contrebassiste Leïla Soldevila, qui est également l’initiatrice et la compositrice du projet. Une harpiste, Félicité de Lalande; qui joue d’une « harpe électrique à leviers » (à ne pas confondre à une harpe de concert à pédales ou une harpe celtique ni une harpe « colombienne »), une « Delta » de chez Salvi et enfin la voix de Célia Forestier, et quelques effets.
L’intro se fait à la harpe avec archet et contrebasse, World’s flavour d’après une musique traditionnelle indienne, histoire de nous mettre dans le bain.
Suit Balançoire une chanson toute douce en français où Célia entame son tour de magie.
Ce trio féminin se pose en grâce dans nos oreilles. La voix de Célia est superbe, cristalline, juste et bien posée. Elle s’aide de quelques effets de bon aloi.
À tous vents, où Celia n’hésite pas à invoquer le Mistral qui s’est invité en force, faisant virevolter les partitions qui ont bien du mal à tenir en dépit des pinces à linge.
Félicité prépare sa harpe avec des rubans pour accompagner une chanson de poésie parlée : Kaléidoscope. Ce morceau nous fera passer par des humeurs très changeantes.
À ce stade, LeÏla nous précise qu’elle a construit son set sur la thématique de la transformation, des transformations, de celles qui font basculer notre vie.
Le concert prend une tournure toute personnelle, distillant des peintures sonores, des univers plus ou moins complexes. Le plus souvent apaisants, mais avec quelques éruptions qui nous secouent.
Sur Ballade bleu ciel, les cordes de la harpe et de la contrebasse dialoguent, échangent, sur celles-ci la voix de Célia pose des vocalises éthérées. On est capté par cette sensibilité. Et, par la pureté de la voix.
Le trio finit trop vite sur Chrysalide.
Line & Borders a offert un cadeau à nos oreilles avec un exercice ambitieux, sans facilité, servi par trois musiciennes au mieux de leur forme et totalement investies dans ce projet atypique et attachant.
Dommage que l’assistance fut si peu nombreuse pour ce moment de rare poésie.
Les musiciennes:
- Leïla Soldevila: contrebasse, composition
- Célia Forestier: voix, effets
- Félicité de Lalande: harpe électrique à leviers et différents ustensiles