L’année passée, le trio de Louise Knobil, lauréat du concours 2024 n’avait pas pu jouer en ouverture de la soirée du samedi. Alors, les voilà enfin sur la grande scène de Crest avec le trio augmenté en « Large ensemble » histoire de faire un clin d’œil à son compatriote Louis Matute qui a aussi son « Large ensemble » … et qui est invité sur scène ce soir.
Juste avant le concert, le plasticien Benoît Souverbie, concepteur du trophée, le lui remet enfin ; une sculpture originale en bronze fondue chez Barthélémy Art, à Crest.
Le set peut commencer. Comme d’habitude, Louise nous surprend avec ses Lessives qui nous placent d’emblée dans sa bulle. Le public interloqué au début comprend le décalage et apprécie. Louise travaille sévère sur sa contrebasse tout en chantant ses textes décalés (voire déjantés). Louise joue de la contrebasse (et plutôt bien) et chante en même temps … et dirige son petit monde. Bel exercice !
Ce soir, elle a convié trois musiciens supplémentaires histoire de faire « large ». Tout d’abord le guitariste suisse Louis Matute, puis la saxophoniste alto Olga Amelchenko, une découverte et le tubiste Victor Hege. Elle a dû réécrire ses arrangements pour passer du trio au sextet. Beau challenge relevé avec brio !
Louise, diplômée de la très sérieuse Haute Ecole de Musique de Lausanne (HEMU) a développé un style tourné sur l’auto-dérision qui fait mouche (… ou pas)
Sur Pesto, vous savez le « plop » que fait le bouchon quand on l’ouvre ! Elle se lâche lors de son introduction et fait rire le public.
Dormir est une exclusivité mondiale crestoise où Louise se confie sur sa proximité avec son lit.
Universe est la toute première chanson qu’elle a composée et qui traite de son rapport aux autres et plus spécifiquement de l’incompréhension de l’incompréhension (oui le mot est doublé à bon escient)
Coléoptère qui parle de deuil et est dédiée à son oncle, est jouée en duo avec Chloé Marsigny, toujours aussi convaincante à la clarinette basse.
Pour finir Louise évoque les ruptures avec Lampadaires, rock et déjanté à souhait « toutes les ruptures font mal » répété à l’envi.
Les musiciens :
- Louise Knobil: voix,contrebasse, compositions
- Chloé Marsigny: clarinette basse, effets
- Olga Amelchenko: saxophone alto
- Victor Hege: tuba
- Louis Matute: guitare
- Vincent Andreae: batterie
