
D’origine brésilienne, Flavia Coelho baigne dans la musique dès son enfance : musiques traditionnelles du Nordeste, samba, baile funk (funk carioca ou funk des favelas), hip-hop, reggae, dub et raggamuffin. Elle en fait une synthèse toute personnelle qu’elle baptise « Bossa Muffin », titre qu’elle donnera à son premier album.
La rythmique du reggae en est la base, avec basses survitaminées, effets électroniques et samples à gogo.
Lunettes noires à paillettes, combinaison graphique noire et rouge, guêtres à franges, foulard zébré à la ceinture, le tout couronné par une imposante coiffure afro à couettes, Flavia Coelho arrive sur la scène et dégage immédiatement une énergie redoutable et communicative.
Avec sa voix pétillante et enjouée, elle surfe sur l’océan sonore mise en place par ses musiciens, chante la samba, invective, en perpétuel mouvement. « Ginga », titre de l’album qui est au répertoire ce soir, désigne le mouvement de base de la capoeira. On comprend pourquoi.
Flavia Coehlo joue aussi de la guitare, des claviers, et elle prend même la place du batteur à qui elle vient de laisser le micro pour une incantation portée par une voix grave et rocailleuse.
Le public, toutes générations confondues, se presse dans la fosse, connaissant pour la plupart les paroles sur le bout des doigts. La joie sur scène est contagieuse. L’espace Soubeyran est plein à craquer. Que demander de plus ? Un jeu de lumières à la hauteur de ce spectacle ? C’est chose faite : la lumière fait partie intégrante du show, et les effets sont admirables.
Les musiciens :
- Flavia Coelho : voix, guitare, claviers, percussions
- Vagh Victor : claviers, basse, machines, voix
- Caetano Malta : guitare, voix
- Rubinho Antunes : trompette et bugle
- Al Chonville : batterie, percussions, voix