22/08/2025 – Alfio Origlio & Fleur Worku à BatÔjazz

22/08/2025 – Alfio Origlio & Fleur Worku à BatÔjazz

Nous voici au superbe château de Mécoras à l’invitation de leurs propriétaires. La grande terrasse est habillée de tentes pour nous protéger des ardeurs du soleil. Une forêt de piliers en bois dessine un espace visuel surprenant. Pour commencer, Dominique Scheidecker, fondateur et directeur de BatÔjazz remercie toute l’équipe des bénévoles du festival, une soixantaine de personnes dont quelques-uns l’entourent. Il remercie nos hôtes et les maires des communes de Chanaz et Ruffieux, présents, et qui prendront brièvement la parole.

En ouverture de cette onzième édition de BatÔjazz, la scène est offerte au pianiste Alfio Origlio, président d’honneur du festival, dont c’est la neuvième apparition ici. S’il en est un qui a son rond de serviette ici, c’est bien lui.

Il est accompagné ce soir par la violoniste et chanteuse Fleur Worku avec qui il tourne depuis quelques années en quartet Human Flow qui a sorti l’album « Memories » en 2024 (voir la chronique de Bernard Otternaud).

Singi to the Moon de la chanteuse Laura Mvula est amorcée comme une ballade, un dialogue entre piano et voix, le violon glisse quelques accords.

Sur Memories, Alfio se lâche et nous offre une improvisation tout en subtilité. On reconnaît la patte du maître.

L’acrobate, une co-composition d’Alfio et de Fleur est dédiée au regretté Sylvain Luc, ami d’Alfio.

Le morceau suivant débute avec quelques mesures de violon et de piano avant que Fleur ne vocalise pour envelopper les notes noires et blanches sorties de l’inspiration du moment. De la douceur et de l’harmonie qui nous emmènent loin.

Yechekla dist est une comptine éthiopienne très connue là-bas, écrite en Amharique, la langue maternelle de la mère de Fleur. Elle plaque ses paroles sur l’un des morceaux les plus connus et anciens d’Alfio, La sérénade à Loulou. Alfio brode sur son thème. Cette sérénade est à chaque fois une redécouverte.

How deep is your love n’a rien, mais absolument rien à voir avec la version des Bee Gees, hormis la reprise d’un refrain aux deux tiers du morceau. Les paroles sont bien là, mais passées à la moulinette d’Alfio et à l’humeur de Fleur.

Le rappel se fera avec la version de What a wonderful World d’Alfio. Il a mis des années à la concocter. Fleur la chante avec un léger vibrato.

Ce court set fut une délicieuse entrée en matière de cette soirée qui s’annonce sous le signe des voix.

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