
C’est la première fois que Rouge Café se produit au jazz club de Perrache. Le duo constitué de la chanteuse Lucile Gueny et du guitariste Xavier Bozetto s’est enrichi du contrebassiste Julien Sarazin avec lequel ils ont déjà fait quelques dates.
Le propos du trio est de rejouer des intemporels du jazz (et ils sont nombreux) sur un mode « jazz velours » ce qui convient parfaitement au format dîner-concert proposé par le lieu.
Le nombre de standards présentés ce soir est impressionnant. Avec à chaque fois des arrangements « maison » qui laissent du champ à chacun.
Pour n’en citer que quelques-uns, Dance me to the end of love est le parfait exemple d’une jolie réappropriation de ce tube de Léonard Cohen. Lucile Gueny l’interprète en mode whispering tout en sensualité.
Leur Nature boy est complètement revu et original. Des gens dans le public ont beau « shazamer » … l’IA ne leur vient pas en aide pour mettre un titre sur le morceau.
Il en va de même pour leur version de It’s a man’s World joué tout en délicatesse avec une guitare très présente mais sans forcer. La contrebasse assure la rondeur. Un tapis pour la voix assurée de Lucile Gueny.
Parfois des standards ne se laissent pas démonter et le public les reconnaît plus facilement.
Le trio propose une alternance astucieuse des genres. Au final, un moment très agréable pour entamer le week-end.
Les musiciens :
- Lucile Gueny : voix
- Xavier Bozetto : guitare
- Julien Sarazin : contrebasse