Où l’on retrouve le contrebassiste Kham Meslien découvert à Jazz à Vienne il y a trois ans dans les jardins du Musée Gallo-Romain. À l’époque, nous n’étions qu’une poignée de spectateurs à avoir fait le déplacement et nous ne l’avions pas regretté. Ravi d’avoir rencontré un autre contrebassiste* qui osait le solo.
En cette fin d’après midi dominicale, ce sont près de deux cents personnes qui se retrouvent dans l’église Saint-Pierre (autre lieu méconnu des Viennois) pour écouter ce solo. Le concert est devenu vite complet et une file d’attente se formait à la porte. C’est dire !
Kham Meslien est un expert en samplers. Il enregistre quelques courtes séquences de son instrument et s’en sert comme nappes sonores pour s’appuyer dessus. Puis, il joue de sa grand-mère avec une grande fluidité, créant des ambiances toutes différentes.
Même si sa contrebasse et ses effets sont amplifiés, l’acoustique dans cette église désaffectée est excellente. Il s’agit d’un bon test pour des concerts futurs.
Kham Meslien est peu bavard. Il se contente d’annoncer ses titres d’une manière très liminaire : Ta confiance ; La couleur (Elbows of the land) ; The alarm (« qui parle de raison et d’intuition ») ; Kar Kar Kar ; … Tous morceaux que l’on retrouve sur son album sorti en 2022, « Fantômes… futurs »
*: On pense bien sûr à Renaud Garcia-Fons. Mais aussi à Joëlle Léandre voire Fabien Sevilla vu la 30 juin dernier (voir ici)