10/10/2025 – Zaza Desiderio Sextet « Boca no beco » pour le Grenoble Alpes Métropole Jazz Festival

10/10/2025 – Zaza Desiderio Sextet « Boca no beco » pour le Grenoble Alpes Métropole Jazz Festival

J’ai souvent assisté à des concerts dans lesquels jouait Zaza Desiderio, batteur délicat par excellence, mais je n’ai jamais entendu le son de sa voix.

Ce soir, le même Zaza a mis le feu, comme dirait notre Johnny national, à la salle Edmond Vigne de Fontaine, avec son joyeux et turbulent sextet !

Soirée festive brésilienne au programme. La salle est organisée en bistrot géant et le bar est ouvert en permanence. Le tout est prévu pour faire la fête et danser la samba de Gafeiria, danse élégante et rythmée originaire du Brésil.

Le sextet de Zaza est en réalité un septet car est reçu un invité surprise, qui n’est pas vraiment une surprise pour nous, puisqu’il s’agit du pianiste Alfio Origlio, compagnon de route de Zaza depuis longtemps.

De l’ énergie il y en a à revendre, à commencer par la chanteuse et meneuse Paula Mirhan, déjà applaudie lors du précédent concert du Trio Amparo. Paula est en forme, elle chante, danse sur les rythmes de samba. Elle est accompagnée par Rui Barossi à la basse, Marcel Bottaro à la guitare, Rubinho Antunes à la trompette et au trombone et Hugo Affetouche au saxophone et à la flûte, le tout sous la houlette de Zaza.

Presque tous sont brésiliens, et ces rythmes-là, ils les connaissent, ce qui n’empêche pas des improvisations dont ils se délectent, régalant ainsi un public conquis. Celui-ci ne s’est pas fait prier pour envahir la piste de danse.

De solo en solo, les musiciens s’éclatent et Zaza se déchaîne. La chanson de Tété chantée par Mayra Andrade Comme s’il en pleuvait, est reprise par Paula adaptant ainsi la morna capverdienne aux rythmes brésiliens. Un hommage à Milton Nascimento est l’occasion d’un solo délirant d’Hugo au saxophone. Rubinho et Marcel ne sont pas en reste. Quant à l’arrangement de Rui de la chanson A Felicidade de Jobim écrite par Vinicius de Moraes pour le film Orfeu Negro, donne un petit air de jazz à cette bossa nova.

Ce n’était pas vraiment le carnaval de Rio, mais le public nombreux a chaloupé sur des musiques entraînantes grâce à la gaieté communicative de ces musiciens brésiliens pour qui la musique est une seconde nature.

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