
Le Grenoble Alpes Métropole Jazz Festival de jazz touche à sa fin. Félicitons la programmation particulièrement réussie et réalisée par le président du Jazz Club de Grenoble Salvatore Origlio, aidé de ses nombreux et dévoués bénévoles.
En collaboration depuis des années avec les amis du Musée et Musée en musique, c’est donc le musée de Grenoble qui a accueilli le concert de clôture, toujours placé sous le signe du Brésil.
Les invités viennent de Londres, de Cuba, d’Italie, des États-Unis, unis par leur amour de la musique brésilienne.
La leader du quartet est Noemi Nuti, d’origine italienne et née à New York, chanteuse, harpiste et compositrice, résidant à Londres. Elle est apparue ce soir dans la rondeur de sa future maternité, souriante et extrêmement sympathique.
Les musiciens sont tous trois basés à Londres actuellement : Chris Eldred pianiste, Ed Babar contrebassiste, Emiliano Caroselli batteur.
Le répertoire proposé ce soir est essentiellement issu de leur dernier album Nenus Eye, issu d’un voyage artistique qui a permis à Noemi d’explorer ses racines méditerranéennes, y ajoutant des rythmes brésiliens et sud-américains.
Noemi a la voix douce, claire, lumineuse. A cette voix se mêlent la virtuosité des musiciens qui ne cachent pas leur plaisir de jouer ensemble.
L’originalité du quartet vient des arrangements qui ont été trouvés pour revisiter le répertoire brésilien, notamment pour le morceau Doralice de Stan Getz , particulièrement singulier ou pour rendre un hommage à Hermeto Pascoal récemment décédé avec Crazy danse.
L’autre originalité vient aussi de la harpe, que nous n’avons malheureusement entendu qu’à trois reprises, et qui donne une délicatesse supplémentaire à ce voyage musical fascinant.
Le festival se termine en beauté. La musique brésilienne aura été déclinée sous toutes ses facettes par des musiciens qui, par leurs génies inventifs, ont réussi à lui redonner de nouvelles identités.