05/09/2025 – Hugh Coltman « Good Grief » à Jazz au Sommet

05/09/2025 – Hugh Coltman « Good Grief » à Jazz au Sommet

Après les talents émergents du groupe Moustik Haterz en première partie, le festival accueille ce soir un artiste largement confirmé en la présence de Hugh Coltman, ce concert représentant le point d’orgue du dix-neuvième festival de Jazz au sommet.

Hugh Coltman est certainement le plus américain des chanteurs anglais vivant en France.
En effet, il est Anglais, il vit en France depuis plus de vingt ans, mais sa musique est très influencée par celle des États-Unis d’Amérique.   

Il présente ce soir son dernier projet « Good grief »  sorti en 2024 avec une équipe de musiciens de choc.
Laurent Vernerey à la contrebasse et Raphaël Chassin à la batterie ont accompagné tous les deux les plus grands artistes de l’hexagone : Johnny Hallyday, Claude Nougaro et j’en passe. Je garde un souvenir ému de la collaboration de Laurent Vernerey avec Didier Lockwood au sein de son groupe DLG.   

A la guitare, Matthis Pascaud était annoncé c’est lui qui cosigne les compositions du dernier album, mais c’est Julien Omé qui assure ce soir, la casquette vissée sur la tête comme un vrai américain. C’est exactement l’homme de la situation pour le répertoire du soir et il va faire plus qu’assurer le diable.

Les chansons du dernier album sont déroulées, ça commence par Take away une balade teintée de folk américain. Hugh Coltman a une belle voix un peu nasillarde qui sied parfaitement à ce répertoire. Entre blues et country, comme pour rejouer à lui seul la confrontation historique du blues joué par les noirs et la country préférée par les cowboys blancs.
Ici le blues est un peu loin des champs de coton, c’est un blues moins roots, et la country n’est pas en jean et blouson à frange, mais en complet et chemise blanche.
Plutôt une musique de club, donc qui fait penser à Tom Wait, et quand il a repris pendant son set un des succès du maître Hold on la filiation a été évidente.

Les compositions sont efficaces, tantôt langoureuses comme Man up ou  Mountain, à la recherche de l’inspiration en montagne ; tantôt très enlevées comme Midlife Crisis où le public est mis à contribution avec beaucoup d’entrain.  

Hugh Coltman est un artiste complet, il joue de la guitare et de l’harmonica tel un homme orchestre, mais c’est un conteur aussi, il partage dans ces textes des destins et des émotions ;  hélas mon niveau d’anglais ne m’a pas permis d’en apprécier les subtilités et je le regrette. 

Le concert se termine par la reprise d’une chanson de Hank Williams de 1949, I’m So Lonesome I Could Cry  uniquement guitare et voix dans le pur esprit de la country d’antan. 

Il faut rendre hommage aux organisateurs du festival qui savent allier professionnalisme et convivialité, avec un coup de chapeau à l’ingénieur du son Olivier Biffaud qui a encore fait des merveilles ce soir.    

 

Les musiciens :

Hugh Coltman: voix, guitare, harmonica

Julien Omé: guitare

Laurent Vernerey: contrebasse

Raphaël Chassin: batterie

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