11/01/2024 – Brazilian Stories Quintet au Jazz Club de Grenoble

11/01/2024 – Brazilian Stories Quintet au Jazz Club de Grenoble

Nous avons eu le plaisir, ce jeudi, d’assister à un concert aussi étonnant que réjouissant avec le Brazilian Stories Quintet, venu de la région parisienne, mais nourri, à plus d’un titre, de culture du Brésil. Nous serions bien incapables d’identifier le rythme d’un baiâo, mais il est aussi certain que nous nous sommes régalés, réjouis, d’entendre la musique populaire du Brésil, samba et autre bossa-nova, tant les jeux des instrumentistes était excellents, les arrangements soignés, et la dynamique du groupe dansante, entraînante, colorée. A la batterie Louis Bao Lao, qui longtemps après l’enfer du Cambodge, s’est reconstruit en France, pour créer un jeu de « drums » soutenu, épuré, redoutablement efficace. A la contrebasse, Stephane Dardour, l’autre pilier rigoureux et inspiré du groupe. Puisque avec le pianiste Mathieu Bélis (piano et Fender Rhodes), ils nous proposent quelques compositions savoureuses, (Yael,Rio Ignaçu). Comme David Florsch le saxophoniste également inspiré, prolixe (ténor et soprano) est aussi l’auteur d’un des thèmes du répertoire (Lar)  ainsi que Louis (Mico Leao Dourado) ; et la chanteuse Diane Delaune n’est pas en reste

(Minha Irma, hommage à toutes les « sœurs » de la terre), nous pouvons dire que chacun des membres du quintet a apporté sa contribution créatrice au répertoire. Les arrangements extrêmement soignés étant œuvre commune, nous ne nous étonnerons plus d’entendre un son de groupe, une musique raffinée dans le détail. A quoi contribue la solaire Diane Delaune, tant dans son chant que dans sa contribution à la dynamique d’ensemble, par son jeu de flûte traversière(qui soutient les chorus par des secondes voix, des mélodies en contrepoint ou des riffs ravageurs (les tempi en 5/4 ou en sept temps sont paraît-il courants dans la musique brésilienne) ou ses vocalises ou encore ses interventions à l’ocarina de poche, pour laisser entendre les chants d’oiseaux de la forêt profonde.

Le répertoire traditionnel (le fameux O, ovo de Hermetto Pascual, et puis encore, Lilia, Rio Amazona Caza Forte …) fortement mâtiné d’un jazz moderne savoureux, n’est bien sûr pas oublié, puisqu’il est à la racine de toute démarche créatrice vivante, composant un mariage étonnant et très attrayant.

Le public du jazz club a adoré cette prestation, plébiscité, ovationné, bissé. D’où quelques joyeux rappels !

Un CD très abouti est le résultat de ce travail, de ce jeu d’ensemble. Vous pouvez vous le procurer sur le site du groupe. Les yeux fermés. Ouvrez grand vos oreilles !!                                                                                            

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