
L’escargot noir est un gastropode originaire d’Australie dont la particularité est d’être carnivore !
Quel rapport avec le quintet Black Snail ? Aucun, à part que ce nom a beaucoup plu aux musiciens !
En résidence à La Source à Fontaine en début d’année pour y enregistrer une troisième vidéo de leur dernier concert, le quintet a poursuivi sa route jusqu’au Jazz Club de Grenoble pour nous faire profiter en « live » de leur dernière production.
Difficile de classer, s’il en est nécessaire, cette musique joyeuse entre jazz et rock.
Le compositeur et pianiste Jérôme Laurent est accompagné de Samy Gruit à la batterie et au saxophone, d’Antoine Jacquet à la trompette, de Pierre Fredenucci à la guitare, et de Jérôme Delmas à la basse. Une belle équipe jeune et sympathique !
J’ajouterai un partenaire important : l’électronique dont le rôle n’est pas négligeable, mais qui n’enlève rien au talent des musiciens.
La fougue et la gaieté émanent du groupe et on sent fortement l’envie de jouer ensemble, d’explorer des terrains musicaux nouveaux. Leur technique est remarquable, grâce à un travail expérimental important.
Cependant, leur musique n’est pas cérébrale, ni inaccessible, bien au contraire. Elle est joyeuse et spontanée, au gré de leurs inspirations basées, comme souvent, sur leurs émotions et leurs histoires.
Le groupe est très cohérent, chacun a sa place et les solos, qu’ils soient de la trompette avec son pavillon relevé, comme en son temps celle de Dizzy Gillespie, de guitare électrique, ou de piano tout en délicatesse, n’empêchent pas l’unité.
Le morceau Totem, inspiré de Tigran Hamasyan, pianiste arménien aimé du groupe, débute par un duo original piano/batterie. La douceur et la fluidité sont de mise, s’envolant ensuite. Samy troque sa batterie pour un saxophone pour la seconde partie du morceau, et l’émotion est présente.
Quelques titres de morceaux : Altitude, Iris, Gruhji : prière indienne, Dust it off, Black snail, About de souffle, Ika et Nicotine, à réécouter pour leur diversité, leur originalité, leur joyeuseté, et surtout pour notre plaisir.
Souhaitons à Black Snail une bonne continuation dans l’univers musical qu’il s’est si bien inventé.