11/12/02025 – « Petit festin entre amis » au Jazz Club de Grenoble

11/12/02025 – « Petit festin entre amis » au Jazz Club de Grenoble

 » L’âme est un enfant qui joue » écrit quelque part Christian Bobin (peut-être dans « La plus que vive »).

L’Âme entre Amitié et Amertume. De quel côté penche celle du Jazz Club de Grenoble?

Objectivement nous pourrions nous dire parfois que l’amertume va l’emporter. Lorsque l’on compte ses sous, les sous-sous-tiens financiers institutionnels, en chute libre en voie de néantisation, de dissolution, dans le marasme de politiques publiques engluées dans les querelles de pouvoir, d’égos,de logiques de guerre, d’oiseaux de malheurs et autres déclins civilisationnels (ça fait bien, dans un curriculume électoral, ce genre de vocable!) lorsque l’on sait la difficulté à payer les musiciens au moins décemment… »Et puis,… et puis y a la vieille, celle qu’on attend qu’elle crève vu qu’c’est elle qu’à l’oseille »… et les bijoux…(toute ressemblance avec un personnage réel,etc…)

« Et puis, et puis… y a Frida, qu’est belle comme un soleil… « et puis y a sinon l’Amour impossible, du moins l’Amitié qui cimente l’équipe extraordinaire des bénévoles du Jazz club (Un pour tous…) où chacun est à sa place, connaît ses obligations, sait avec qui il travaille et sur qui il peut compter. « Bene-volens » qui veut le bien; de la base de l’édifice, l’éclairagiste, le fabriquant d’affiches, de brochures, l’ingénieur du son, le beau moustachu à la caisse (oh je te vois sourire!), le chargé de com. au sommet de la pyramidelle (merci Président) tous sont au service cette musique qu’ils aiment tant, de cette communion qui est si nécessaire à la cohésion sociale; et qui fait qu’un public nombreux (salle archi pleine tous les jeudis: cf les photos de fin de concert où le public, les bras levé chante les louange de la culture- pas de sa ministre) s’esbaudit, s’encarmagnole, se réjouit s’enchante d’écouter des concerts pleins de magie et de graçe.

Et c’est pour cela que la fête des amis du jazz club de Grenoble, a été ce jeudi 11 décembre, comme les années précédentes un franc, beau, chouette succés, avec sa partie concert, sa partie jam et sa partie buffet.

D’abord un trio aimé s’il en est avec Alfio Origlio au Piano, Pablo Contreras à la basse à 6 cordes et Salvatore Origlio à la batterie. L’un tout en « jeux d’eau, pavanes et autres fééries », avec une Stella en habit de bal, en habit de moussline, de Bussy (Une Texture neuve). L’autre- le Pablo, tout en virtuosité et fulgurances, le troisième (el « Vecchio »- si je peux me permettre) tout en légéreté, finesse, swing frinquant au delà de la « metronomicité » (Pff ! Même pas un néologisme!) All blues et On green dolphin street, le bonheur !

Et puis, se lancent dans la jam des aventuriers amoureux du brésil, Muriel (chant) et Marc (flûte), soutenus pas Pablo, Alfio, et Lionel Grivet à la batterie. Et ça caracole la samba, , la bossa (Triste), Chantal (au chant et votre serviteur au piano proposent avec Lionel et Michel à la basse un Juste Friend tonique et un What a différence a day made mélencolique. Bien sûr n’oublions pas notre flûtiste de choc, Jack Lockwood, fidèle au poste, toujours prét à relancer la machine.

Gérard, le maître de ballet renouvelle la chorégraphie du soir. Jean-Louis au mélodica se lance dans plusieurs thèmes.Doogie au chant avec Lou entament – et consomment un air de jazz bien sympathique .ils font chanter le public. Doogie va même jouer de la basse (un de ses talents cachés) et Pascal- le grand maître des tablettes, sortira sa basse à corde bengalis pour faire chanter le All blues renouvellé par Alfio et Lionel (qui visiblement prend du plaisir).

Je vous passe la composition du buffet, les crus classés ou non, le salé d’abord, le sucré ensuite, vous n’en saurez rien, il fallait être là ! Hum c’était délicieux !

Je résume le propos. L’Amitié l’emporte haut la main sur l’Amertume qui s’enfuit la queue basse; Bref, l’Âme du club demeure cet enfant qui joue.. de la musique et c’est trés bien. Merci à tous !

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